Citroën veut interdire la marque Polestar sur toute l’Europe

Déjà opposés en France Polestar et Citroën vont s’affronter à un niveau européen.

Dans l’industrie automobile, il y a certaines rivalités qu’on ne soupçonne pas. C’est le cas, par exemple, entre Citroën, la marque du groupe Stellantis et Polestar l’entité sportive de Volvo. Leur confrontation un temps limitée à la France vient de franchir une nouvelle étape puisque Citroën attaque Polestar au niveau européen. Le premier reproche au second d’avoir manqué d’inspiration au moment d’imaginer son logo. En effet, si l’on prend les deux chevrons historiques du constructeur français et qu’on les oppose au lieu de les superposer… on obtient le symbole de Polestar.

Ce différend, c’est ce qui explique notamment que la marque sportive de Volvo ne soit pas distribuée en France actuellement. En effet, si en 2020 la justice avait rejeté les demandes de Citroën sur l’accusation de contrefaçon, elle lui avait donné raison sur le principe d’atteinte aux marques. Mais Citroën a décidé de ne pas en rester là et a saisi le Tribunal de l’entreprise française de Bruxelles. En passant devant cette institution, le constructeur français espère bloquer les ventes de Polestar au niveau européen… ou a minima obtenir une indemnisation, voire un changement de logo pour son concurrent. Polestar a encore quelques semaines pour décider d’une stratégie ou plier. L’affaire ne sera examinée qu’à la rentrée.

Polestar peut-il être interdit de vente en Europe ?

Si l’interdiction de territoire français est un dommage acceptable pour Polestar et sa maison mère Geely, il n’est pas sûr que son extension sur l’ensemble des pays de l’Union européenne soit aussi bien vécue. En effet, Polestar connait un succès croissant dans plusieurs pays voisins que ce soit en Norvège ou encore aux Pays-Bas. Là-bas, la Polestar 2 est considérée comme une alternative crédible à la Tesla Model 3.

La procédure de Citroën pourrait donc avoir des conséquences gravissimes pour l’avenir de la marque sportive de Volvo. À n’en point douter, la menace est à prendre au sérieux. La marque aux chevrons (Polestar ne peut pas encore prétendre à cette appellation) semble décidé à les garder pour elle.